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Patchwork
18 décembre 2009

Ambiance Brazil au Majestic

Cannoises pomponnées, fauteuils alignés, le décor est posé au Majestic Barrière de Cannes. La salle est presque pleine quand les huit musiciens entrent en scène. Style branché, chemise blanche et fines bretelles pour le leader du groupe, costar d’occasion pour le pianiste, pour les autres un béret. Le concert démarre dans une ambiance feutrée, un solo au saxophone, quelques notes de piano. Classique pour du jazz jusqu’ici. Mais très vite l’acide rythmique (basse/batterie) est enrichit par des sonorités venues d’ailleurs : la frappe d’une conga (grand tambour), celle d’un bongo (petit tambour), pas moins de trois percussionnistes pour un mélange harmonieux. En moins de deux minutes, on plonge dans l’univers de ce groupe venu du froid mais qui met le feu. On se surprend à battre le rythme. Les titres s’enchaînent et les instruments tournent, on passe du saxophone à la clarinette, les musiciens deviennent chanteurs : tous en cœurs (enfin presque) clament des Oh-Ah-Oh. Il ne manque plus que des danseuses et on est à Rio de Janeiro. On reste capté, le groupe alterne les improvisations au piano, saxophone, clarinette, et flûte traversière. Magnus Lindgren, le leader du groupe est l’une des figures emblématiques du jazz « made in Sweden ». Ce multi-instrumentaliste Scandinave est issu de l’école du Nord de l’Europe, qui à l’image du groupe E.S.T (Esbjörn Svensson Trio),  réussit l’ouverture vers un public plus jeune en alliant l’acoustique à l’électronique. Après une collaboration avec Aretha Franklin, c’est avec un nouveau projet que le talentueux flutiste, saxophoniste, clarinettiste revient d’un été brésilien où il épousa la samba. Concept « Magnus Lindgren’s Batucada Jazz »  où se mêlent le jazz électro aux « battements » latinos. Nouvel album « Behind The Elbow –  A journey through Rio » en collaboration avec le groupe « Rio Groove Masters ». Un pari réussi, un mélange concluant, un public ravi. Petit bémol, on aurait voulu faire valser les chaises et danser la samba.

En première partie de soirée, Froy Aagre, une saxophoniste norvégienne, présentait son quarter composé d’Andreas Ulvo, Audun Ellingsen et Freddy Wike. Un style très lent, les instruments sont presque effleurés, parfait pour une musique film, mais qui traîne en longueur. On y retrouve toute la définition du Jazz, une véritable improvisation, mais qui pour le coup aurait demandé plus de coordination pour peut-être nous transporter.

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